mercredi 27 novembre 2019

Marathon du Beaujolais, boire et courir


Pour cette dernière course de ma saison 2019 je venais avec un objectif : profiter de l'ambiance et surtout boire un verre de Beaujolais à chaque ravito ! (ne faites pas ça chez vous...). Comme je disais à Rémi dans la voiture en venant, entre les arrêts et le vin, je pense mettre dans les 5 heures pour boucler tranquillement ce marathon. Et puis tout s'est emballé (surtout mes jambes et mon enthousiasme), et j'ai couru, et bu, et couru de plus en plus vite, porté par ma bonne forme du moment et désinhibé par l'alcool, j'ai fini comme un dératé en 3h52, et en ayant bu mon verre à chaque ravito, jusqu'au bout, mission accomplie dans la joie !




(pas de film cette fois)

Le récit... ci-dessous !




Avec les navettes de l'organisation nous arrivons à Fleurie vers 8h00. La musique et le Beaujolais local nous accueillent, alors que du lard est déjà en train de cuire. Je bois un verre (pas mal le Fleurie !) et on rentre dans le gymnase en attendant le départ.
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Jésus est là, et le Beaujolais aussi... allez, un deuxième pour la route !
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A 9h00, François d'Haene parle au micro, la ola est lancée, le selfie avec les copains est dans la boîte et le départ est donné !




Vu que ça descend au début et que je pense perdre du temps aux ravitos, je pars vite et je double, en prenant des photos, bien sûr.




9h23, ravito au château de Corcelles, la classe.
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9h53, ravito dans les caves du château de Pizay, encore plus la classe !
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10h22, ravito au château de la Terrière, avec la musique, quelle ambiance sur cette course !
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Alors qu'on longe le Mont Brouilly, le 15e kilomètre est passé et je n'ai toujours pas ralenti (si ce n'est pour prendre un tranche de saucisson au bord de la route). A ce rythme-là je me demande au bout de combien de kilomètres et/ou de verres je vais exploser, mais je m'en moque, je m'amuse bien.






10h33, ravito de Cercié, au pied du Mont Brouilly. Ils reviennent vraiment souvent les ravitos, j'ai à peine eu le temps de digérer mon dernier verre (et ma tranche de saucisson)... et glou quand-même !
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10h38, ravito au château des Ravatys après une petite côte qui fait un peu chauffer le cardio. Il me semble qu'il n'y avait que de l'eau à boire sur celui-ci, en même temps ça tombe bien, j'en bois aussi de l'eau...




10h50, ravito au château de la Brasse, au kilomètre vin(gt)
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10h58, juste après avoir passé le semi en 1h56, je m'arrête de nouveau. Cette fois ce n'est pas un ravito officiel, mais sur la table je vois ces belles rondelles de saucisse pistachée qui me tendent les bras... trop bonnes ! Et bien sûr j'arrose ça avec un petit verre avant de repartir dans le peloton du meneur d'allure des 4 heures... que je laisse vite derrière moi.
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11h05, ravito au château de Sermezy avec des parasols jaunes qui commencent à prendre la pluie.





11h30, ravito au Hameau de Nuits. Enfin ! Presque une demi-heure sans vin, ils sont fous sur cette course !
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11h47, ravito d'Arnas, et surtout, c'est le kilomètre 30, celui du mythique mur qui fait mal au marathonien pas assez hydraté... moi ça va.
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Les 4,5 kilomètres qui suivent sont sans pitié pour ceux qui se prennent le fameux mur, car ils sont globalement montants, et avec pas mal de chemins qui commencent à devenir glissants avec la pluie. Le cardio monte d'un cran mais je garde le rythme sans trop souffrir. Je crois que le vin inhibe les petites douleurs et exacerbe mon enthousiasme, je me sens bien de tenter le sub-4h là !




12h15, ravito du château de Talancé. J'y perds une minute, car la bouteille n'était pas ouverte... pas grave, maintenant ça ne fait que descendre jusqu'à l'arrivée, et ça tombe bien, j'ai une bonne descente !
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12h26, le vin et le rock de Denicé/DC sont à l'honneur. Ca vaut bien une petite vidéo avec le son :
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12h39, à 3 kilomètres de l'arrivée je commence à être vraiment au taquet de la résistance et à penser au chrono, alors qu'un nouveau ravito surgit ! J'ai failli ne pas m'arrêter, mais c'eût été dommage de rater mon objectif débile d'un verre à chaque ravito, n'est-ce pas ?
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12h53, au bout de l'effort et de la ligne droite c'est l'arrivée à Villefranche sous les clameurs de la foule. J'ai tout donné dans ces derniers kilomètres pour finir 473e en 3h52.





A l'arrivée on nous remet un tastevin en guise de médaille et une couverture de survie pour nous isoler de l'humidité ambiante le temps de rentrer dans le marché couvert où se tient le ravito d'arrivée.
J'y retrouve mon sac pour me changer et ma bouteille-cadeau-d'inscription. Et puis, histoire de rester dans le thème du jour, j'attaque la récup avec un verre de vin chaud !
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Une heure plus tard je retrouve Rémi qui s'est bien amusé aussi. il faut dire que l'organisation est parfaite, le parcours est joli, l'ambiance festive est géniale, c'est vraiment une course à faire !


Bon, maintenant c'est les courses pour Noël que j'ai à faire... à bientôt pour le bilan 2019.







vendredi 22 novembre 2019

Le Puy - Firminy en noir et blanc


Le Raid Le Puy - Firminy j'y prends goût, et donc j'y retourne cette année pour mon troisième départ. Après un abandon en 2017 et une belle course en 8h30 en 2018, j'ai pour objectif de faire moins de 8h30 tout en profitant quand-même des ravitos qui font le charme de cette balade nocturne.


Les photos   -   Le film   -   La trace




On est venu à quatre avec Jean-Claude, Rémi et Bernard. Après un passage au local du CLCS, lieu de d'arrivée de la course, nous retrouvons Christian, Thierry, Nathalie, Capucine et Bernard (pas le même) au restaurant de Firminy... ou plutôt l'un des restaurants de Firminy puisqu'il semblerait qu'il n'y en ait pas qu'un seul ! Pour moi ça sera lasagnes au saumon et glace trois boules couverte d'une montagne de chantilly. Avec ça rien ne peut m'arriver !

On retourne au local du CLCS où, après avoir récupéré mon carton vert, je prends le temps de me mettre en tenue avant de monter dans l'un des bus de l'organisation en direction du Puy. En route, malgré le noir de la nuit, on observe la blanche neige dans les champs, et il y a la dose, comme prévu. En fait il y eu de grosses chutes de neige deux jours avant et ce qu'on espère surtout c'est que les routes ne seront pas trop glissantes et les chemins praticables.

Arrivés au Stade Lafayette du Puy on a une petite heure à patienter au chaud alors qu'il fait -1 dehors, et à 0h02, PAN ! Le pistolet a bien fonctionné cette année et les 325 coureurs et marcheurs sont lancés !



A quelques minutes du départ

L'an dernier il m'avait fallu plus d'une heure pour être dans ma course, cette fois je m'y mets tout de suite. Musique sur les oreilles, foulée véloce comme prévu. Le rythme est même un peu trop soutenu sur les premiers kilomètres en faux-plat montant avec la FC un peu trop haute. Il faudra attendre la première côte nécessitant de marcher, au 8e km, pour que je cale le cardio dans une zone raisonnable et pour que je prenne le rythme de croisière. En tout cas en terme de sensations tout va bien, yapluka !


Youpiiiie !!

Km 12, 1h10 : Le premier  ravito de Malrevers arrive vite. Sirop de pomme, pain au chocolat, tamponnage du carton, coucou à Thierry et Bernard qui me suivent de près, et je repars dans la nuit noire... ah non. Cette année on ne peut plus parler du noir total de la nuit altiligérienne, car avec le clair de lune et la neige nous avons droit à de jolis paysages de collines en noir et blanc. Ca vaut le coup d'arrêter la frontale quelques instants pour contempler en trottinant.


Ravito-garage de Malrevers

Km 19, 2h05 : Après une bonne montée voici le ravito-local-poubelles de Coindet. Je n'y fait qu'un très bref arrêt le temps de croquer un carré de chocolat arrosé de sirop de pomme.

La portion suivante est la plus roulante du parcours, celle où on peut aussi bien se massacrer les jambes si on se laisse emporter par la vitesse dans ces 4 km de faux-plats descendants sur une belle route. Je me cale à douzaleur, c'est raisonnable et ça avance bien jusqu'à Malataverne où on retrouve une partie montante.

Km 29, 3h00 : Me voici à Beaux dans un très bon temps. Tous les voyants sont au vert. Les conditions de terrain sont meilleures que ce que je craignais : pas trop de neige sur les chemins, pas réellement de verglas sur les routes (quelques passages un poil glissants c'est tout), pas de brouillard. Ce qu'il faut maintenant c'est limiter la perte de temps au ravito, et ça c'est plus difficile. Beaux c'est la première grosse pause dans une grande salle avec de la soupe, alors il faut en profiter pour reprendre des forces car je sens quand-même que mon rythme rapide commence à laisser des petites traces physiques. Je dois aussi changer la batterie de la GoPro (déjà !) et remplir les bidons.

Ce qui est bien c'est que j'ai retrouvé plein de copains à Beaux. Thierry et Bernard qui arrivent juste après moi, suivis de près par Christian. Ce dernier restera moins longtemps au ravito et on ne le reverra plus (ou presque...).


Du beau monde à Beaux

Et c'est donc après un bon quart d'heure d'arrêt que je ressors dans le froid (-2°). Il faut bien se remettre en mouvement pour se réchauffer, mais d'abord j'ai un petit souci à régler : un caoutchouc d'une oreillette de MP3 a disparu ! Je scrute donc le chemin à la frontale en espérant le retrouver, sans trop y croire, je fais ça sur quelques mètres en me disant que je ne vais pas y passer trop de temps, tant pis. Et voila Thierry et Bernard qui passent... et paf je vois le petit point noir qui ne peut être que mon caoutchouc ! Chouette, je peux repartir dans la joie, la bonne humeur, et la musique ! Sur ce je repasse devant mes deux compères et je trace un peu car le ravito m'a bien reposé et j'ai un petit coup de boost.

J'arrive sur le chemin accidenté et descendant, pas trop enneigé, je m'amuse bien, et me voici déjà sur le pont qui enjambe la Loire. Au 35e kilomètre ça marque la mi-course. Ca veut aussi dire qu'on va se taper une bonne remontée, sur la route. Je passe donc à la marche, d'un bon pas, mais il y en a deux qui ont un pas encore meilleur que le mien, je veux bien sûr parler de Thierry et Bernard que re-voici. Je prends leur sillage un moment avant de devoir faire une rapide pause pipi. Je remets la machine à marcher en route, les rattrape et prend la tête du train. J'ai la patate, je relance sur le faux-plat montant qui suit, et ça galope toujours bien dans la descente jusqu'à Confolent.

Km 42, 4h40 : Nous entrons tous les trois dans l'amicale bouliste de Confolent, ce charmant bistro où il fait bien chaud, au moment même où Christian en repart. D'ailleurs sur le coup je ne l'ai même pas vu, ce n'est qu'en montant mon film que j'ai vu qu'il était là... le manque de lucidité commence à poindre.


Amicale bouliste de Confolent

Après un peu plus de 5 minutes de grignotage, je prends congé de mes acolytes car je n'en peu plus, j'ai vraiment trop chaud là-dedans et je crains le retour dans le froid si je reste plus longtemps.

Au menu maintenant : franchissement de la Loire, facile y a un pont; franchissement du Lignon, facile, y a un pont; une bonne côte, moins facile mais pas pire j'ai des jambes; la ligne droite de la mort dans Monistrol, ça va, une fois qu'on la connaît et qu'on sait que ces 2 kilomètres sont les plus longs du Monde ça passe. Et puis surtout le prochain ravito est déjà en vue.

Km 49, 5h35 : Après le passage devant la jolie mairie de Monistrol j'entre dans la salle du ravito pour savourer un bon petit bouillon, et retrouver Thierry et Bernard qui n'étaient pas bien loin derrière.


Le bouillon de Monistrol

Le suite c'est la route classique au début, puis on tourne à droite pour la nouveauté de l'année, un chemin de 2 kilomètres, parallèle à la route, mais bien moins confortable avec de belles ornières et de la neige. On retrouve le parcours habituel au pied de la côte d'Hiverneboeuf dans laquelle je marche toujours d'un bon pas. J'ai de bonnes jambes, ça fait plaisir, et j'ai de l'avance sur mon temps de l'an dernier donc tout va bien, à moins que je perde bêtement du temps en loupant un zag à droite après le zig à gauche... Bon ça va je n'ai perdu que deux minutes sur cette toute petite erreur de parcours.

Km 56, 6h35 : Je rejoins Thierry au ravito de La-Chapelle-d'Aurec. Le temps de prendre du pain et du saucisson, je ressors presque aussitôt, pas envie de m'arrêter. Je croise Bernard qui arrive alors que je repars.


L'église de La-Chapelle-d'Aurec

Le parcours est légèrement vallonné, les champs sont enneigés, le jour commence à se lever, mon cerveau est débranché, mes jambes continuent de trotter, c'était à gauche qu'il fallait tourner... zut, raté ! 4 minutes de perdues sur une bête erreur de parcours, ça commence à m'énerver. Plus ça va plus je me demande si je vais réussir à battre mon temps de l'an dernier. Déjà qu'à la longue mon rendement baisse, normal après 60 bornes, si en plus je perds des minutes comme ça...


La nature a revêtu son manteau blanc

Alors j'en remets une couche et je rattrape un par un les coureurs qui m'étaient passés devant, puis j'ajuste le dosage entre prudence et amusement dans la descente accidentée et un peu enneigée dans les gorges de la Semène. Ce petit bout de pur trail fait toujours plaisir en fin de course. Ce qui fait aussi bien plaisir c'est que dans la raide remontée qui suit, les jambes répondent encore bien, jusqu'au plaisir ultime :
Miam !





Km 64, 7h45 : la crêpe au Nutella de Lafayette !!




Allez, il ne faut pas traîner, je tiens vraiment à arriver avant 8h30. Je mange ma crêpe en marchant sur la fin de la montée, et je me lance dans la descente... et je me trompe de route ! Pas bien longtemps heureusement mais ça commence à bien faire là, surtout qu'il faut que je remonte quelques dizaines de mètres pour reprendre la bonne descente et ça pique un peu.


Firminy est juste là !

Je mets tout ce que je peux dans cette dernière descente mais je n'arrive plus vraiment à accélérer. J'ai pourtant hâte d'être en bas, car il y avait un âne en bas l'an dernier, et ça c'est bien, un âne :)
Ouais mais sauf que non, pas d'âne cette année, il est resté au chaud, ou il a fini en saucisson, je ne sais pas... quoiqu'il en soit j'ai une course à finir avec une dernière petite côte, qui passe bien, une relance le long des bâtiments tout moches, des escaliers à descendre, une arche gonflable du 69e km à franchir en 8h25 en 40e position, la porte du local du CLCS à ouvrir et c'est génial ! Il fait chaud, il y a des sourires, des applaudissements, de la bière (merci Elisabeth), des copains (enfin seulement Christian car Thierry et Bernard ont un peu traînassé en chemin...) et surtout des saucisses et des lentilles !!







Plus qu'à arroser tout ça avec du Beaujolais le week-end prochain !





jeudi 7 novembre 2019

La SaintéLyon en Off


Depuis le dernier article il y a eu : la digestion de l'échec de l'UTB, un début de prépa marathon mais finalement pas de marathon, les vacances en Croatie avec un peu de sport quand-même, de belles sorties d'entrainement en vue de l'enchaînement de novembre : Le Puy - Firminy + Marathon du Beaujolais... et le 1er novembre, je me suis levé très tôt pour prendre le train de 5h32 en direction de Saint-Etienne, pour faire la SaintéLyon entre potes !
Une bonne journée de sport et de rigolade, avec même des ravitos. A voir en photos ici, ou en vidéo ci-dessous :






Et maintenant repos jusqu’à Le Puy - Friminy !