dimanche 22 mai 2016

Courir sur l'autoroute entre ciel et Tarn

La Course Eiffage du Viaduc de Millau - 23,4 km - 450 mD+ - 2h07'08


Les photos - le film

Il y a plusieurs mois de ça, Claire a lancé l'idée d'aller courir sur le Viaduc de Millau. En voila une idée qu'elle est bonne ! Alors on s'est vite inscrits. J'ai quand même eu une seconde d'hésitation sur le coup car faire un tel déplacement depuis Lyon est envisageable pour un bon gros trail, mais pour une course de 24 km ça parait beaucoup. Sauf que le concept de cette course est séduisant, d'autant que je n'avais encore jamais vu ce fameux viaduc en vrai, alors courir dessus ça m'a vite fait rêver ! Avec le recul, moi je dis que ça valait le coup.

Le samedi 21 mai, à peine rentré de Bali deux jours plus tôt, je prends le train en direction de Saint-Etienne. J'y retrouve Claire à 12h30 et nous voila partis sur les routes du Massif Central sous un beau soleil. Une pause en Haute-Loire pour manger un bout et boire un coup, puis on continue tranquillement dans de beaux paysages, jusqu'à Millau.
Il fait vraiment beau, le retrait des dossards est fluide et super bien organisé. En plus la dotation est sympa puisqu'en plus du t-shirt de la course on a aussi droit au buff assorti.

C'est pas tout ça, mais on a encore un peu de route à faire puisque notre hôtel est à Meyrueis. On roule donc une petite heure dans un décors fantastique, celui des Gorges de la Jonte.

Les Gorges de la Jonte
Vers 19h on se pose à l'hôtel (à l'ancienne l'hôtel...) puis on va très vite trouver un resto sympa et pas cher (ça ne manque pas dans le coin) pour faire le plein de bonnes forces pour la course. Saucisse-aligot et du vin pour moi... parfait pour courir le lendemain non ?

Et si on parlait du lendemain justement...

Mes affaires pour la course
Déjà ça commence par un réveil de bonne heure suivi d'un bon petit dèj, avant de finir de se préparer en mode course.
Et là... c'est le drame !
Claire a simplement laissé son sac de course chez elle. Un chouillat stressant cette affaire, mais bon, y a pas grand chose à y faire à part espérer croiser un magasin de sport ouvert en ce dimanche matin. Enfin déjà avec la dotation coureur elle a un t-shirt pour courir. Pour ce qui est du jean, ça ne s'annonce pas des plus confortables.

Bref, on reprend la route des Gorges de la Jonte jusqu'à Millau, sans le soleil cette fois, avec même quelques gouttes de temps en temps.
A Millau, beaucoup de nuages, pas de pluie, plein de gens, plein de couleurs, une bonne ambiance de course... et un Intersport ouvert juste devant l'entrée de notre sas bleu !! Au top, Claire va pouvoir s'équiper un peu et même laisser son jean sur place pour le récupérer après la course. Trop sympa les gens d'Intersport !

Prêts !


A 8h50 on est dans le sas, en fond de vague bleue, en avance, on peut profiter de l'ambiance qui monte avec le départ de la première vague, puis à 9h10, c'est à nous !



Je laisse Claire derrière car on n'a pas le même objectif, et je commence à remonter le peloton sur la gauche, et ça va durer 5 km comme ça. Je me sens bien en jambes, alors je double, en gardant toujours un oeil sur le viaduc, qui se rapproche...
Premiers kilomètres le long du Tarn
Puis les choses sérieuses commencent, avec LA côte, de 3 km, qui monte en lacets sous le viaduc, jusqu'à l'aire d'autoroute. Je trottine, le coeur monte avec la route, je double un peu moins (oui je suis toujours un peu lent en côte ;) ) En tout cas les jambes répondent bien, et les yeux sont constamment attirés par la bêêêête ! Ces immenses piles, et cette route qui passe haut au-dessus de nos têtes, c'est impressionnant.

Bel ouvrage n'est-il pas ?
Après 8 km c'est ravito exprès sur la jolie aire d'autoroute avant d'emprunter la longue bretelle d'accès à l'autoroute, qui décrit un grand cercle pour nous déposer à l'entrée du viaduc... cette fois on y est ! Comme un bon badaud je me paye un selfie devant le panneau, et en avant pour l'aller-retour spécial, entre ciel et Tarn !


L'aller est juste une épreuve de résistance, en faux-plat montant, avec un bon vent dans le nez, faut s'accrocher ! En fait je n'y pense même pas trop tant je suis occupé à filmer, à regarder le paysages, à regarder la file de coureurs qui sont déjà sur le retour, à lever les yeux au ciel pour voir le sommet des mats de ce grand navire de béton. C'est vraiment spécial.
Au bout du viaduc, demi-tour en musique (vraiment une belle ambiance au bord des routes) et on peut lâcher les chevaux. Faux-plat descendant et vent dans le dos, je fonce ! (après avoir refait le coup du selfie quand même...)







16e kilomètre, il est temps de mettre le clignotant à droite et de prendre la bretelle. Fin du viaduc et retour sur l'aire d'autoroute pour le deuxième ravito. Je remplis un bidon d'eau et repart aussi sec (enfin un peu humide quand même...) à l'assaut de la dernière petite difficulté, une côtelette de 700 m, brodée de fleurs et de spectateurs joyeux.

La petite côte qui pique les jambes et nous éloigne du viaduc.
La fin, c'est de la descente, mai pas très pentue, avec quelques replats parfois, faut envoyer ! J'y laisse beaucoup d'énergie mais peu importe, l'arrivée est en bas, et puis j'aime les descentes :-)
Le dernier kilomètre lui, ne descend plus. Il est terrible, je donne tout, sous les applaudissements chaleureux d'une foule nombreuse, c'est grisant ! Et voila le portail du bien nommé Parc de la Victoire, et juste derrière, l'arche d'arrivée, que je franchis en 2h07, très content de mon temps et du plaisir ressenti sur cette course... même si ça ne se voit pas tout de suite sur mon visage décomposé par l'effort et la recherche d'oxygène.

Pas bien frais après un final intense

Je m'éloigne un peu de la zone d'arrivée pour mettre sous un arbre alors que la pluie fait son apparition, et un peu plus tard c'est Claire qui arrive, dans un temps tout à fait acceptable... quand on a couru en chaussures de rando ! (oui parce que à Intersport elle n'allait pas non claquer cent balles pour s'acheter des chaussures ;) )

C'était top !
Mais on ne traîne pas trop car on a encore un jean à aller récupérer... et de la route à faire, sous la pluie, à travers la Margeride et le Gévaudan pour bouler un beau week-end de course et un peu de tourisme motorisé entre potes :-)



dimanche 15 mai 2016

Course et rando en vacances à Bali (2/2)


L'ascension du Mont Batur le 10 mai : 7 km / 565 mD+



La trace - Les photos - Le film


Le Mont Batur ça se mérite ! Bien sûr ce n'est pas le plus haut sommet de Bali, c'est même probablement l'un des plus accessibles, mais c'est quand même franchement raide !
Pour commencer, l'idée c'est de profiter de la vue et du levé du soleil, ce qui signifie se lever à 2h30 pour commencer l'ascension en pleine nuit à 4h30 !
Encore pas bien réveillés, loupiote à la main, nous emboîtons donc le pas (un peu trop rapide) du guide. Les deux premiers kilomètres se font en forêt, de nuit, sur un bon sentier dont la pente s'accroît doucement mais sûrement, c'est déjà un peu sportif cette affaire. Lorsqu'on sort de la forêt il reste le meilleur : un kilomètre et demi droit dans la pente à plus de 30% de moyenne, sur un revêtement de lave rose. Heureusement, le soleil se lève derrière le Mont Abang, et la beauté du paysage nous rappelle pourquoi on est là, à en ch...

Les premières lueurs du soleil dessinent la silhouette du Mont Abang

Nous progressons doucement sur ce sol de lave rose

Le lac Batur, le Mont Abang, et derrière s'impose le grand Mont Agung ! 
La pente s'adoucit un très court instant


Après 2h30 de rude montée et de pauses photo-récup, nous arrivons au sommet où des tables, des singes gourmands, et un peu de ravito nous attendent (pas vraiment gratuit mais c'est le business local qui veut ça). Il y aussi pas mal de monde. C'est surprenant sur le coup, on pense qu'ils sont montés par une autre voie.


Le sommet à 1710 m

Un singe gourmand

Le genre de paysage qui récompense les efforts

Le cratère du Batur


Lestés de café et d'un peu de sandwich à la banane, nous reprenons le même chemin pour redescendre au parking, après avoir renoncé à faire le tour du cratère car les nuages ont envahi le sommet, circulez y a plus rien à voir.


La descente est un brin technique par endroits

Petit temple au pied du volcan

La bête vue d'en bas


Footing vallonné à Ubud le 11 mai : 11,8 km / 230 mD+ en 1h33


La trace - Les photos - Le film

Ce matin j'ai de bonnes jambes et je souffre moins de la chaleur, pourtant toujours présente. Heureusement car j'ai prévu une belle sortie en fusionnant les parcours de deux balades conseillées par le Lonely Planet : d'abord le long de la rivière Ayung entre petites rizières et végétation tropicale, puis en rejoignant la crête de Campuhan où quelques touristes matinaux profitent déjà de la vue sur les grandes rizières d'Ubud.

Petit escalier pour s'échauffer

Petit pont pour dérouler

En bas, la rivière Ayung... et si on descendait ?
Sur les bords de l'Ayung

Vitesse minimum pour ne pas glisser dans le canal !

Il est temps de quitter l'Ayung et de remonter vers la route
Les rizières de Campuhan

Une vallée luxuriante

Sur la crête de Campuhan


 
Récup part.1
Récup part.2
Avec plus d'une heure et demie de course et encore plus en comptant toutes les pauses photos, j'ai dû m'astreindre à une petite séance de seuil dans le dernier kilomètre en côte pour ne pas arriver en retard pour le petit déj !




Footing tour de Gili Meno le 15 mai : 5,8 km en 35'


La trace - Les photos - Le film

Le cadre de mon dernier footing des vacances est la petite île de Gili Meno. Coincée entre ses soeurs Gili Air et Gili Trawangan, c'est la plus calme et la plus petite des trois. Je pars donc de bon matin pour en faire le tour en bifurquant vers l'intérieur de l'île sur la fin juste pour le plaisir de contourner le petit lac salé et sa mangrove.

Départ du nord-ouest de l'île en direction du soleil levant

Côte est de l'île, la petite Gili Air devant la grande Lombok

Smiling hamac :)

Sud de l'île, les côtes de Lombok semblent proches

Face à Gili Trawangan, je réalise que c'est fatiguant de courir dans le sable...

Le lac salé de Gili Meno, et les montagnes de Lombok à l'horizon


Encore une sortie que je fini en sueur, mais cette fois, en avance pour le petit déj... j'ai donc tout le temps de me jeter à la mer avant la douche fraîche et une bonne omelette garnie, au top pour commencer une belle journée !






dimanche 8 mai 2016

Course et rando en vacances à Bali (1/2)

Cette année les grandes vacances tombaient au mois de mai, pour un beau voyage à Bali.
L'une des activités permettant de profiter de la belle nature balinaise c'est la rando. On a donc fait quelques petites balades sympa avec mon épouse. Et de mon côté j'ai ajouté quatre petites sorties de course à pied, bravant la chaleur déjà bien présente de bon matin !

Footing à Pemuteran le 6 mai : 7,2 km en 45'


La trace - Les photos - Le film

Pemuteran, dans le nord-ouest de Bali, est un très bon spot de snorkling, mais c'est aussi là que j'avais prévu une première sortie de course à pied. Dans l'idée je voulais crapahuter un peu dans les petites montagnes derrière le village et entre autres trouver l'accès à un petit temple perché pas très loin. Mais finalement cette sortie s'est résumée à un footing en bas, sur le plat, d'abord le long de la route et de la mer jusqu'au temple Pulaki, puis derrière le village au pied des petites montagnes pour voir si je trouvais un accès à mon temple perché mais sans plus. Il faut dire que la chaleur est brutale à Bali, même de bon matin, on est déjà proche des 30° à l'ombre et j'en ai bien souffert, quelle suée !

Le temple Pulaki

Le soleil se lève sur la baie de Pemuteran (et sur les saletés aussi...)

Au pied des petites montagnes

Un terrain militaire original

Un autre temple, dans le village

La porte d'entrée de Pemuteran


Micro-trail à Pemuteran le 8 mai : 4,4 km / 150 mD+ en 38'


La trace - Les photos - Le film

Je n'avais prévu qu'une sortie à Pemuteran, mais il fallait que je trouve mon temple perché ! Donc ce matin, le dernier ici avant de partir pour Munduk, je me lève plus tôt pour braver la chaleur et filer droit sur la montagne afin de prendre le premier sentier qui semble partir en direction du petit temple. Bingo ! Ca part droit dans la pente, il fait chaud et j'ai toujours les jambes lourdes, mais c'est beau, plein de couleurs avec le soleil qui se lève, et au bout de la pente je trouve mon temple. Sur ce je rentre à l'hôtel par le vrai chemin d'accès au temple (bétonné et en escaliers), content de ma petite balade, moins de mes sensations et du kilométrage ridicule de cette sortie, mais bon, on s'en fout, on est en vacances !

J'arrive au pied des petites montagnes, plus qu'à trouver un chemin

Je commence à m'élever au-dessus des arbres

Ca grimpe bien !

Droit dans la pente je vous dis !

Fin de la grimpette avec vue sur Pemuteran d'un côté...

... et enfin mon petit temple perché de l'autre côté !

Je redescends tranquillement par la voie "civilisée"

La rando des cascades de Munduk le 8 mai : 10,5 km / 500 mD+


La trace - Les photos - Le film

La carte de la rando
Le même jour nous finissons donc la matinée en voiture en prenant de la hauteur en direction de Munduk, dans un cadre très verdoyant de jungle et de rizières. On se pose tranquillement à l'hôtel et sans traîner on récupère la carte de la rando des cascades auprès de la réception et on se et en route.
C'est qu'avant de commencer la rando proprement dite, on doit déjà parcourir deux kilomètres accéder au village avec un bon kilomètre de côte bien raide à travers les rizières.

On longe tranquillement de belles rizières pendant un kilomètre

Là on va quitter la route pour attaquer un bon kilomètre de côte

On s'élève doucement dans les rizières

On n'oublie pas de temps en temps de se retourner pour admirer la vue

Petit sentier, bonne grimpette

Un dernier effort pour entrer dans le village de Munduk

Quelques hectomètres plus loin, un petit sentier part sur la gauche, globalement descendant, à travers des plantations de cacao, jusqu'à atteindre la première des deux grandes cascades.

Un autel typiquement balinais au début de la rando

Des cabosses de cacao

Quelle belle végétation

La première cascade

C'est là que ça se corse, avec une bonne grimpette en escaliers qui nous emmène en haut de la cascade pour poursuivre sur des chemins plus roulants et plus fréquentés aussi, en direction de la deuxième cascade.

Et maintenant on fait chauffer les cuisses !

Après l'effort le réconfort d'une vue splendide

Marie-Laure se rafraîchit avec un brumisateur géant !

Pour finir, un petit sentier en balcon nous ramène à la route qu'on va longer sur quatre kilomètres descendants jusqu'à notre hôtel, tout en prospectant pour trouver un transport pour le lendemain.


Encore un beau point de vue depuis ce sentier en balcon

Le sentier qui serpente dans la verdure

La rando se termine face à un superbe flamboyant

Plus qu'à redescendre le long de la route

Et comme si ça ne suffisait pas, le soir, on retourne au village pour manger avec un couple de Français rencontrés à Pemuteran. On s'offre donc un petit aller-retour sympatique... vous vous souvenez, les deux kilomètres en côte jusqu'au village ? Sauf que cette fois c'est à la frontale et avec plein de chiens de garde le long du chemin ! (la trace)

On profite un peu moins de la vue, à la frontale...


La suite bientôt (et les vidéos plus tard...)