dimanche 26 juillet 2015

37k en solo de Rive-de-Gier au Crêt de Montivert

Dimanche 26 juillet, depuis hier la canicule de juillet est enfin passée. Je peux donc sereinement me lancer sur l'un des parcours que j'ai élaboré dernièrement sur carte IGN avec Openrunner, y a plus qu'à voir ce que ça donne en vrai.

Les photos - Le film

Je prends le train de 9h24 pour Rive-de-Gier, j'en descends à 9h52 comme prévu. Le temps d'activer le GPS (la trace du parcours est dans la Garmin) et à 9h55 me voila parti, avec 5 minutes d'avance sur mes prévisions horaires, qui normalement me permettront d'être de retour à temps pour le train de 15h06... la BH à 5h10 c'est jouable !

C'est parti donc pour 3 km de montée en bord de route pour s'échauffer et sortir de Rive-de-Gier, jusqu'aux écuries du Richardon où une piste devient sentier pour me conduire au terrain de trial où s'ébattent quelques motos. Cette zone de trial (que je n'avais pas repérée comme telle sur la carte) se prête bien au trail aussi, c'est joli et bien accidenté. Le sentier continue ensuite en un single sauvage dans la végétation (et les toiles d'araignées), et débouche sur une superbe vue sur le lac du barrage de Couzon.

Le lac du barrage de Couzon

Pendant 2 km je déroule gentiment à dix à l'heure le long du lac, c'est beau et tranquille. Ensuite, sans crier gare, le sentier se cabre et il faut se réveiller pour se hisser au Seyoux et redescendre au petit pont du km 8, qui me sert de repère pour marquer le début de la longue ascension vers le point culminant du jour : le Crêt de Montivert : alt. 950 m, 555 m D+ en 5 km.

Début de la montée au Crêt de Montivert

La montée est longue, longtemps à découvert (avant d'entrer en forêt sur le haut), le soleil commence à chauffer et je sens qu'il faut que je me méfie de la déshydratation... et le niveau d'eau dans les bidons baisse dangereusement. Sûr que ça ne tiendra pas jusqu'à Sainte-Croix. J'espère trouver de l'eau au col de la Croix de Montvieux avec un peu de chance, en attendant je me rationne un peu, mais pas trop car cette montée est exigeante. J'aurais dû prendre mon camel. Bref, une fois en forêt ça va mieux, et puis on sent le sommet proche. Avant de l'atteindre, le chemin fait un replat en "balcon" (faut le dire vite hein on n'est pas en montagne non plus) offrant ainsi un peu de répit et une super vue sur les Monts du Lyonnais. Par contre au sommet du Crêt, atteint après 1h de montée, il n'y a rien à voir, à part des sapins.

Vue sur les Monts du Lyonnais depuis le Crêt de Montivert

Pas de paysage à admirer au sommet alors je poursuis en direction du col de la Croix de Montvieux, et là, j'ai de la chance, le garçon du restaurant du col est sur le pas de sa porte, comme s'il m'attendait, et, très sympa, il remplit mes deux bidons de bonne eau bien fraîche !
L'étape suivante n'est qu'à 3 petits km de là : le lieu appelé Château de Bélize, via un joli sentier légèrement vallonné, avec vue sur les Trois Dents et le Crêt de l'Oeillon (souvenirs du Pilatrail...), alors que le ciel se couvre, ce qui n'est pas plus mal.

Sur le site je n'ai finalement pas vu grand chose des restes du château mais je n'ai pas vraiment cherché à explorer non plus, j'étais déjà satisfait par se joli sous-bois à l'ambiance particulière.

Drôle d'arbre vers le Château de Bélize



Et maintenant, une bonne descente, pas trop technique, mais un peu fatigante quand même, jusqu'à Sainte-Croix-en-Jarez où je prends quelques minutes pour refaire le plein d'eau au robinet du parking et pour faire quelques photos de ce village classé.



Et ça repart, en côte, car la prochaine étape c'est la Croix de Marlin et ses gros rochers mystérieux. Pour y accéder il faut s'élever d'un peu plus de 200 m en 3 km dont le dernier est plutôt velu, surtout que je commence a être quand même un peu atteint. Donc j'y vais doucement et je profite des premières pentes pour admirer la vue sur Sainte-Croix-en-Jarez et sur le Crêt de Montivert.

Sainte-Croix-en-Jarez au pied du Crêt de Montivert


La vue
La Croix de Marlin


Il y a un petit replat vers Jurieux, puis vient le dernier km d'ascension sur un chemin bien raide sur lequel je trouve un bon rythme. En haut, à 657 m, les roches de Marlin ne sont pas très spectaculaires, mais la vue est sympa. Je me fais même l'aller-retour de 500 m jusqu'à la Croix.



Le barrage de Couzon
Il n'est pas encore 14h, je suis dans les temps pour mon train de 15h06, j'attaque la descente. Je suis un peu fatigué mais tout va bien jusqu'au Couzon. Mais là, pour trouver le sentier qui franchit la rivière ça se complique. D'abord je longe la route, et voyant sur ma montre que je ne suis pas où il faut, je sors la carte... bon sang mais c'est bien sûr, il fallait prendre le sentier sous le pont. OK, j'y vais. Le GPS me dit que je ne suis encore pas où il faut, mais il perd un peu le fil, et moi aussi, je m'entête bêtement sur ce joli sentier jusqu'à tomber nez à nez avec le barrage de Couzon ! Je suis donc allé à l'opposé de ce qu'il fallait... je crois que je ne suis plus très lucide là... Bon ben demi-tour, retour au petit pont. Je tente un autre sentier, mais c'est une impasse qui me ramène sur la route. Zut, retour au pont en marchant le temps de bien regarder la carte. Et voila je trouve enfin le bon sentier, juste à droite après le pont, en descendant le long de la rivière que je franchis ensuite à gué en marchant sur des pierres. Je suis sur le bon chemin, de retour dans la zone de trial. Sauf qu'il faut remonter maintenant et ça a beau être court, ce sont les plus gros pourcentages de la journée, ça pique !
Il ne reste ensuite plus qu'à se laisser descendre le long de la route jusqu'à Rive-de-Gier, mais avec la vingtaine de minutes passée à jardiner je sais que je n'aurai pas mon train et qu'il me faudra attendre le suivant pendant une heure. Tout ça m'a achevé, plus beaucoup de forces ni de motivation pour les deux derniers km. Je finis en roue libre pour me poser à un bar près de la gare, une bonne pinte-pêche en attendant le train ça fait du bien après 5h15 et 37 km d'efforts !







lundi 13 juillet 2015

Off Kikourou au Col de Morétan

Pour une belle journée à la montagne, prenez 8 joyeux offeurs lyonnais, un col de Morétan bien velu, une super météo, et bien sûr des glacières dans le coffre pour l'after !

Les photos - Le film

C'est donc le 11 juillet 2015 à 5h40 que les voitures partent de Lyon en direction de Glézin dans le massif de Belledonne.

A Glézin (1100m) c'est parfait, il y a un petit parking avec une buvette et des toilettes.
A 7h40 la troupe est presque au complet (ne manque que Yannis qui nous rattrapera) et on s'engage directement sur le sentier qui monte d'abord au refuge de l'Oule puis au col de Morétan, pour 6km et 1400m de dénivelé !
Départ du sentier à Glézin
Comme échauffement c'est un peu rude, mais c'est très beau. Le sentier grimpe dans la verdure jusqu'au joli refuge de l'Oule où nous sommes accueillis par deux petites filles et un chien. Le temps pour nous de contempler la vue et de boire un coup avant de se remettre en chemin.

Petite pause au refuge de l'Oule
Vue sur la vallée du Glézin

La pente est bien raide en partant du refuge, puis progressivement la verdure laisse place à la roche. L'environnement est très minéral et on commence à crapahuter dans les rochers alors qu'on aperçoit déjà le col de Morétan. L'endroit idéal pour faire une petite photo de groupe.

En haut à droite, le col de Morétan, c'est tout droit dans la pente !
La fin de l'ascension est technique et physique, il s'agit simplement de gravir une belle moraine, comme un grand escalier de blocs rocheux. Et au bout, à 2503m d'altitude, le bonheur de franchir le col et de profiter d'une superbe vue !

Vue depuis le col de Morétan
Pour débuter la descente, rien de tel qu'un bon névé pour se dégourdir et se rafraîchir les jambes ! J'ai bien essayé la technique luge sur les fesses mais ça manquait de pente, par contre en course-glissade ça passe bien et puis c'est rigolo !

A gauche après le névé la vue s'ouvre sur le lac Morétan supérieur et sur une descente plutôt technique.

La descente vers les lacs Morétan
En passant on profite du ruisseau de fonte pour faire le plein d'eau, et quelle est bonne cette eau pure des montagnes !

Le contournement des lacs est très ludique puisqu'il faut cheminer de rocher en rocher en n'hésitant pas à poser les mains de temps en temps. On avance ainsi doucement jusqu'au lac Morétan inférieur ou nous nous arrêtons pour déjeuner.

Sitôt repartis, nous cavalons joyeusement dans les grands espaces de Périoule où coulent les eaux cristallines du Veyton et où on peut enfin courir !

Les grands espaces de Périoule
Malheureusement le terrain reste piégeux et Caro en fait les frais en se tordant la cheville. Avec quelques straps, ses bâtons et un beau mental elle peut continuer en marchant. On descend donc tranquillement sur un sentier toujours piégeux car rocailleux, jusqu'à l'étang artificiel de Périoule.

L'étang de Périoule
Ensuite la descente continue, un peu plus raide, et bien ombragée dans la forêt, jusqu'au fond de la vallée du Veyton (1300m) où un chemin forestier va permettre à Caro accompagnée de Laurent et Jérôme de terminer la rando en pente douce sans trop souffrir.

Pour le reste de la troupe, il est temps de réveiller le cardio puisqu'on attaque la côte du Praillet sur un large chemin, pentu mais pas trop. Mais plus on monte et plus la pente s'accentue. En plus il commence vraiment à faire chaud. On marche ainsi sur un bon rythme en cherchant les zones d'ombre, jusqu'au replat du Praillet à 1730m d'altitude.

Dans le sillage de Franck, au Praillet
L'endroit est beau, vert, roulant, alors on court, c'est chouette, on ne sent même pas trop la fatigue, puis on attaque la descente, parfois à découvert, souvent en forêt, jusqu'au refuge de l'Aup Bernard (1575m) et à son eau de source captée pour notre plus grand plaisir.

Le refuge de l'Aup Bernard
Encore un peu de descente en forêt avant de déboucher sur un grand pré à moutons. Heureusement les bêtes et surtout les gros patous qui les protègent ne sont pas là. On peut donc tranquillement franchir les clôtures, se manger une ridicule gamelle en se prenant les pieds dans les hautes herbes (me suis même pas fait mal :p ) et terminer la sortie au parking de Glézin après 8h d'une superbe balade en montagne.

Un after bien mérité




Il ne reste alors plus que le meilleur : monter en voiture pour rejoindre les trois autres à l'entrée de la vallée du Veyton, où ils ont trouvé l'endroit idéal pour un bel after les pieds dans la rivière et les sourires aux lèvres !








jeudi 9 juillet 2015

2014, Un an pour apprendre le trail... et finir la SaintéLyon

Jetons un petit coup d'oeil dans le rétro...

Fin 2013, j'ai bien progressé en course à pied. Au Run In Lyon j'ai pulvérisé mon RP sur 10k et à la Foulée Vénissiane, j'améliore ma marque sur semi. Mais en même temps je commence à me lasser de la vitesse. A devoir supporter de hautes intensités comme ça j'en perds un peu le plaisir, d'autant que si je veux faire encore mieux sur 10k ça va vraiment être dur.
J'ai envie de m'amuser, de me challenger, et même si c'est dur, j'envisage de courir dans des côtes... si si ! Ca tombe bien, une petite dernière vient de voir le jour début décembre :

La SaintéSprint, le 07/12/2013 (23km, 310mD+)

Je dois donc bien me préparer pour ce qui à l'époque constitue un défi de taille pour moi, et je commence à jouer avec les petites bosses de Parilly et surtout, à monter à Fourvière !

Le 7 décembre, je me présente donc au Palais des Sports de Gerland pour prendre la navette et me rendre au départ à Soucieu. Je suis tout excité, et très vite je suis pris par l'ambiance de la SaintéLyon. L'impression d'un coup de toucher le mythe du doigt, mais de ne pas en faire vraiment partie, tant la SaintéSprint n'a rien d'insurmontable comparée à la SaintéLyon où, d'après moi, il faut être un vrai héros, un surhomme, pour en venir à bout.
Les photos

23h00 c'est le départ, le début de 2h13 de pur plaisir sous les étoiles, un moment magique, mais finalement beaucoup trop court. Euphorique dans le final, plein de ressources physiques et morales, me voila atteint, pris par le virus... Je savoure ma belle course, mais en même temps je suis un peu frustré, je veux faire partie du tableau, du vrai, parmi ceux qui font ce truc totalement infaisable pour moi, il faut que je fasse la SaintéLyon l'année prochaine !

Alors tous les jours, l'idée me trotte en tête, essayant de me rendre de compte de ce que ça peut être de parcourir 72km, d'envisager comment je pourrais, moi petite tortue, envisager de finir ce raid alors que je n'ai aucune référence sur du long, ni sur du trail, cette SaintéSprint étant jusque là mon plus grand exploit.

J'ai donc jusqu'au mois d'avril (ouverture des inscriptions) pour m'enlever cette idée de la tête, ou pour me donner des éléments qui me permettent de penser que je peux le faire.

Le plan est alors simple : je dois courir toutes les semaines de l'année, allonger les distances, et apprendre les rudiments du trail.
Après quelques petites sorties solo, premier test :

Trail Givré de Montanay, le 09/02/2014 (23k, 350mD+)

Mon premier trail ! Ma première fois en chaussures de trail (pas achetées dans ce but d'ailleurs puisqu'à l'époque je ne pensais pas faire du trail), et elles vont être bien baptisées. Car si son nom est le Trail "Givré", le fait est que cette année c'est le Trail "Boueux" de Montanay !
Avec le soleil et un très beau parcours ce fut un plaisir, même si c'était usant et que les 3 derniers km furent interminables, mais je ne voulais pas lâcher car je venais de me rendre compte que je pouvais finir en moins de 2h30 ce que je ne croyais pas possible. Au final j'ai fait 2h29.

Fort de cette première expérience, et bien reposé par un voyage au Mexique, j'attaque mi-mars mon plan d'entrainement perso pour "devenir un trailer". Du renfo, des petites bosses, des SL de plus en plus longues (notamment 2 sorties de plus de 3h fin avril), je vous passe les détails.
Mais la ville ça va bien 5 minutes, et je compte bien profiter des Monts du Lyonnais accessibles facilement en bus pour acquérir de l'expérience en nature, et surtout pour me faire plaisir !
C'est ainsi que je me lance pour :

Ma première sortie trail dans les MDL, le 08/05/2014 (11k, 500mD+)

Le programme est de descendre du bus à Grézieu-la-Varenne (qui deviendra mon point de départ préféré pour mes trails solo) et de rejoindre ma famille en visite au Parc de Courzieu, en courant. Je connais bien les routes des MDL parcourues cent fois à vélo, mais là je re-découvre ces monts. Et
j'ai adoré les sentiers boisés et parfois un peu escarpés, pour finir par une descente à fond vers le Parc de Courzieu. La montée du col de Malval était bien, quasiment sans marcher, mais avec quelques arrêts pour consulter la carte et prendre des photos. Une sortie courte en moins d'1h20, mais une belle initiation.
Les photos


Là je suis bien lancé ! Et il le faut car je l'ai fait, un mois plus tôt, dès l'ouverture des inscriptions début avril, je me suis inscrit à la SaintéLyon !! Je n'avais pas concrètement d'éléments me permettant de penser que je peux le faire, mais de toute façon il m'était impossible de m'enlever l'envie obsédante de faire la STL, donc je la ferai... ça fait peur, mais j'y serai !
Je poursuis donc mes séances régulières dans Lyon en semaine, et dès que j'en ai l'occasion je file pour un :

Trail court dans les MDL - 29/05/2014 (19k, 720mD+)

Je me fais vraiment plaisir à courir dans les Monts du Lyonnais ! C'est un peu dur mais même pas tant que ça, malgré les difficultés que j'ajoute à mes parcours : un bon gros col de la Luère en entrée, le col de Malval par le haut et le col de la Fausse, un double mur de 800m pour finir. Le tout sans marcher et en allant bien plus vite qu'espéré.
Les photos




Pour bien préparer la SaintéLyon il faut aussi savoir garder du rythme et de la vitesse. Quoi de mieux pour ça qu'une bonne petite course sympa comme :

Les Foulées de Beauregard - 15/06/2014 (14,5k, 185mD+)

Ce qui est bien avec cette course c'est d'abord que l'ambiance est super, mais aussi que le circuit qu'on parcourt deux fois, mélange des parties bitumées en faux-plats, et de petits raidards sur des sentiers, puis une bonne descente pour finir.
Pas trop en forme et souhaitant battre mon temps de l'an dernier, j'avais prévu d'envoyer fort d'entrée et de tenir, sans m'occuper de mes sensations. C'est fait, en 1h18 ! Ca n'a pas été facile car le parcours est bien usant et laisse peu de répit.
Toujours une super organisation, bref, je kiffe cette course, et le boeuf braisé y est peut-être aussi pour quelque-chose...
Les photos


En dans la foulée je continue mes sorties natures perso, toujours à Grézieu-la-Varenne, mais cette fois je change de côté :

Petit trail vers la Croix du Ban - 22/06/2014 (14k, 390mD+)



Ce n'est pas encore la très grande forme, mais ça s'est bien passé, avec le col de la Croix du Ban qui est un peu moins dur que la Luère, et beaucoup de descente ensuite. La dernière petite côte du dernier km a été rude après toute cette descente.
Les photos




Après la fatigue au mois de juin, la forme revient petit à petit en juillet, et j'en profite pour augmenter la difficulté de mes sorties dans les Monts. Plus long, plus dur, mais aussi plus de plaisir !

Tour de la vallée de l'Yzeron - 15/07/2014 (27k, 1000mD+)

Un joli petit raid de Grézieu à Yzeron aller-retour, d'un côté à l'autre de la vallée, mais vraiment ce fut dur ! Déjà après 11k, dans le Crêt de la Madone, j'ai commencé à sentir que j'avais moins de forces, mais sur le dernier tiers ça a été très dur, je n'arrivais plus à courir dès que ça montait un peu, et même les descentes étaient dures. Bon, je n'ai pas eu de crampes, ni de douleurs suspectes, mais niveau endurance y a encore du boulot. Et puis il faut commencer à ajuster le ravitaillement solide et liquide car là j'en ai manqué... l'apprentissage...
Les photos

Quatre cols... - 26/07/2014 (26k, 990mD+)

Le thème du jour est de passer devant les panneaux des quatre cols au-dessus de Grézieu et Vaugneray : la Croix du Ban, la Luère, Malval et la Fausse.
J'ai eu de bien meilleures sensations que 10 jours plus tôt pour une sortie de même rapport distance/dénivelé. Même si finalement la moyenne n'est pas plus rapide, je n'ai pas trop souffert et j'ai pu finir fort (surtout quand à 2k de l'arrivée je vois qu'un orage noir arrive, ça motive à finir vite). Le temps de se chauffer, la 1ere heure passe tranquille, dans la 2e heure, je sens que les changements de rythme deviennent un peu plus durs mais ça se gère bien, à partir de la 3e heure la fatigue s'installe mais sans toutefois me contraindre à marcher, à part dans les passages les plus raides.
Les photos


Puisque tout se passe bien, même beaucoup mieux qu'espéré car quelques mois avant je ne me serais jamais cru capable de faire ce genre de sorties, je continue d'augmenter la difficulté, et surtout je vise un objectif clé dans ma préparation à la SaintéLyon : La Nuit des Cabornes début septembre. Trois semaines avant c'est le moment de faire ma plus grosse sortie d'entrainement à ce jour :

Quatre ascensions dans les MDL - 17/08/2014 (32k, 1370mD+)

Plus de dénivelé, de vraies bonnes montées, plus raide et plus technique, c'est long et dur, mais quand la forme est là c'est bon ! Les 2 premières heures sont très bien passées malgré la 2e côte très raide, ensuite la fatigue s'est installée doucement mais sans plus. A la fin j'avais quand même un peu mal aux pieds et aux genoux, mais pas trop. Et puis faut dire que je suis allé bien plus vite qu'espéré !
Les photos - Le film




Tellement mis en confiance par cette sortie je passe la fin août à travailler mon mental pour faire la Nuit des Cabornes en version longue (50k), dans l'idée d'y passer la nuit et d'avoir un vrai aperçu de ce que peut donner un raid nocturne, en vue bien sûr de la SaintéLyon.
C'est aussi à ce moment là que, cherchant des infos sur le parcours de la NDC, je commence à lire des posts plein d'infos, pleins d'humour aussi, plein de gens qui ont l'air tellement sympas et passionnés de course à pied... ni une ni deux, je m'inscris sur Kikourou !!
Je ne le savais pas encore mais mon entrée dans cette "communauté" sera capitale pour ma progression en vue de la SaintéLyon.
Je passe donc des heures immergé dans les posts du forum, jusqu'au soir de...

La Nuit des Cabornes - 05/09/2014 (26k, 1170mD+)

C'est une bien belle course, très sympa, mais très dure aussi, plus que je ne l'imaginais. Du coup j'ai bifurqué sur le 26k (au lieu du 50). Quand j'ai vu à quel point les 6 derniers km étaient durs (escaliers et pourcentages incroyables et la descente difficile), je me suis dit que j'avais bien fait.
En fait j'étais super bien pendant 2h, puis après ça s'est dégradé, la fatigue musculaire s'est vite installée, et mon estomac a commencé à se bloquer un peu, j'ai peut-être mal géré les ravitos.
En plus je ne me suis pas trop économisé au début pour tâcher d'être en moins de 2h30 (la barrière horaire) à la bifurcation, et j'y suis arrivé en 2h29 ! Mais je commençais déjà à faiblir et là je me suis dit que je n'avais pas le niveau pour le 50.
Un peu de déception de ne pas avoir fait le 50 mais pas de regrets non plus car je vais en tirer plein d'enseignements pour progresser, et puis je me suis quand même bien amusé pendant 3h52 !
Les photos - Le film


Malgré cette course pas très réussie, le bilan à la sortie de l'été est très bon. Cette fois je crois en mes chances de finir la SaintéLyon, même si ça me parait encore un peu fou, mais je sais que je peux tenir plusieurs heures, manger du D+, courir à la frontale, etc... à condition de m'appuyer sur mes récentes expériences pour ne pas faire d'erreur de rythme ni de ravitaillement.

En attendant de terminer ma préparation spéciale SaintéLyon, je me refais un petit bloc d'entrainement orienté vitesse. Et pour cause, début octobre il y a le...

Run In Lyon - 05/10/2014 (21k, 100mD+)

Bien sûr quand je m'aligne sur un semi j'ai toujours envie de battre mon record. Mais cette fois je n'y crois pas trop étant donné que j'ai très peu travaillé la vitesse ces derniers mois. Qu'importe, le Run In Lyon c'est un peu une tradition depuis ma toute première course ici en 2011, et puis malgré l'incroyable foule je me fais toujours plaisir.
Cette fois j'ai vécu un semi en 3 parties : le départ et le premier tiers où je vais plus vite que prévu mais sans forcer, comme c'est souvent le cas au RIL. Puis le 2e tiers, un peu après le tunnel de la Croix-Rousse (inutile et pénible...) et pendant près de 8k, je me sentais un peu las, sans trop ralentir non plus, mais j'avais l'impression que je ne pourrais plus accélérer. Et enfin le 3e tiers où ça allait mieux, et où je constatais à chaque km que j'étais proche de mon record à condition de tenir du 5'/k, ce qui me semblait impossible, et pourtant, grâce notamment à un dernier km énorme, je l'ai presque fait, à une poignée de secondes près, en 1h52.
Les photos


On ferme vite la parenthèse "vitesse" pour attaquer la dernière ligne droite de ma préparation, celle qui devra faire de moi un finisher heureux d'un raid un peu fou... y a encore du boulot ! Et grâce à Kikourou, j'ai la chance de lire plein de récits et de bons conseils, et aussi, de participer en off à une...

Reco du final de la SaintéLyon depuis Soucieu - 15/10/2014 (21k, 425mD+)

Les aqueducs de Beaunant
C'est donc un mercredi soir à la gare routière de Perrache que je fais la rencontre de quelques coureurs fort sympatiques que je suis depuis quelques semaines sur le forum. On prend le car pour Soucieu afin de reconnaître de nuit toute la fin du parcours qui a beaucoup changé depuis l'année dernière. Ca n'a plus grand chose à voir avec la SaintéSprint de 2013 et c'est donc intéressant de ce familiariser avec ce nouveau tracé, plus dur que l'an dernier, autant le savoir avant le jour J... sauf que là on le fait de nuit et que début décembre je pense qu'il fera jour depuis longtemps quand je passerai Soucieu !
Un autre enseignement que je tire de cette reco, c'est que les chaussures de trail sont trop dures pour cette fin de parcours, et je crois que tous ceux qui conseillent de faire la SaintéLyon en chaussures de route ne sont peut-être pas si fous que ça.
Les photos

Le débat sur le choix des chaussures pour la SaintéLyon étant toujours d'actualité, le 19/10 je suis allé faire une sortie de 21k dans les Monts du Lyonnais, en chaussures de routes, par temps sec, et j'ai trouvé que ça n'était pas si mal que ça.

Ensuite, en suivant le mouvement sur Kikourou, je me suis inscrit au dernier moment pour une course idéale dans la prépa SaintéLyon avec du sentier et beaucoup de bitume bien roulant sur la fin :

La Val'Lyonnaise - 26/10/2014 (26,5k, 680mD+)

Course et ambiance très sympa, avec le début casse-pattes, la bonne montée du Col de Malval, puis beaucoup de descente, de faux-plats, de bitume, et quelques petites côtes, des lamas (oui oui !). Ce profil est bien usant si on veut garder le rythme, même si j'ai pris garde à ne pas partir trop vite. Mais le mur d'entrée dans Grézieu m'a fait mal, et déjà que j'avais du mal à bien respirer, j'étais finalement bien content d'arriver, en 2h47.
Les photos - Le film



Et dans la foulée on enchaîne le mercredi soir, comme deux semaines plus tôt par une autre...

Reco du final de la SaintéLyon depuis Soucieu - 29/10/2014 (21k, 480mD+)



Une sortie sympa avec 9 kikoureurs, la même reco qu'il y a 2 semaines mais un peu plus vite. Cette fois j'étais plutôt en queue de groupe... mais sinon ça allait bien. Et je confirme, les chaussures de route vont mieux que les trails sur cette fin de SaintéLyon majoritairement bitumée (surtout sur l'autoroute en entrant dans Lyon XD ).





En octobre et novembre, la préparation bat son plein et je commence à bien connaître les pentes et autres escaliers de Fourvière, que j'arpente presque tous les week-ends quand je ne peux pas aller dans les Monts du Lyonnais.

Un peu moins d'un mois avant le jour J (la nuit N...) je me teste sur un parcours déjà fait cet été :

Tour de la vallée de l'Yzeron - 11/11/2014 (26k, 970mD+)

Du vent, un sol mouillé, mais presque pas de pluie pour cette sortie. Alors qu'en juillet j'avais beaucoup souffert sur la fin, là ça allait bien, tout en douceur dans les descentes et en marchant dans les côtes, j'aurais encore pu courir plus et ça c'est bien. Par contre j'ai toujours le haut du dos qui tire de plus en plus au fil des heures, avec mon nouveau sac comme avec l'ancien (quand j'utiliserai des bidons au lieu du camel ça ira mieux...).
Les photos - Le film


N'ayant pas pu participer à la grande reco organisée par Terre de Running car je devais travailler, je me suis fait ma propre reco-sortie-très-longue :

Reco SaintéLyon Mornant-Lyon - 15/11/2014 (39k, 820mD+)

Une sacrée sortie de 4h46 ! Bon à la fin ça fait mal aux jambes, aux pieds (chaussures de trail qui tapent sur ce terrain), et en haut du dos, mais moins pire que prévu. Ca me rassure sur mon endurance et sur ma capacité à finir la SaintéLyon, par contre ça confirme le choix des chaussures, je prendrai les routes.
Le Furon en furie
Sinon, une super sortie, très très mouillée avec des chemins transformés en ruisseaux (trail-canyoning ?), le gué du Furon où il faut faire l'équilibriste sur des pierres alors que normalement on peut sauter par-dessus... J'ai aussi croisé 2 fois la route d'un rallye, et la 2e fois j'ai dû couper dans un pré à vaches pour pouvoir passer, puis il a fallu presque ramper sous les barbelés pour sortir !
Voila, maintenant la préparation est quasiment terminée, et ma bonne connaissance des 30 derniers km va me permettre de bien gérer ma course, mentalement et physiquement... y a plus qu'à !
Les photos - Le film


Suivront encore quelques petits tours à Fourvière et fractionnés longs avant de faire du jus. Et voila une année d'apprentissage et de préparation qui m'a permis de faire une super SaintéLyon puis d'enchaîner sur un vrai semestre de trail en 2015 comme je le raconte dans cet article.