dimanche 26 juillet 2015

37k en solo de Rive-de-Gier au Crêt de Montivert

Dimanche 26 juillet, depuis hier la canicule de juillet est enfin passée. Je peux donc sereinement me lancer sur l'un des parcours que j'ai élaboré dernièrement sur carte IGN avec Openrunner, y a plus qu'à voir ce que ça donne en vrai.

Les photos - Le film

Je prends le train de 9h24 pour Rive-de-Gier, j'en descends à 9h52 comme prévu. Le temps d'activer le GPS (la trace du parcours est dans la Garmin) et à 9h55 me voila parti, avec 5 minutes d'avance sur mes prévisions horaires, qui normalement me permettront d'être de retour à temps pour le train de 15h06... la BH à 5h10 c'est jouable !

C'est parti donc pour 3 km de montée en bord de route pour s'échauffer et sortir de Rive-de-Gier, jusqu'aux écuries du Richardon où une piste devient sentier pour me conduire au terrain de trial où s'ébattent quelques motos. Cette zone de trial (que je n'avais pas repérée comme telle sur la carte) se prête bien au trail aussi, c'est joli et bien accidenté. Le sentier continue ensuite en un single sauvage dans la végétation (et les toiles d'araignées), et débouche sur une superbe vue sur le lac du barrage de Couzon.

Le lac du barrage de Couzon

Pendant 2 km je déroule gentiment à dix à l'heure le long du lac, c'est beau et tranquille. Ensuite, sans crier gare, le sentier se cabre et il faut se réveiller pour se hisser au Seyoux et redescendre au petit pont du km 8, qui me sert de repère pour marquer le début de la longue ascension vers le point culminant du jour : le Crêt de Montivert : alt. 950 m, 555 m D+ en 5 km.

Début de la montée au Crêt de Montivert

La montée est longue, longtemps à découvert (avant d'entrer en forêt sur le haut), le soleil commence à chauffer et je sens qu'il faut que je me méfie de la déshydratation... et le niveau d'eau dans les bidons baisse dangereusement. Sûr que ça ne tiendra pas jusqu'à Sainte-Croix. J'espère trouver de l'eau au col de la Croix de Montvieux avec un peu de chance, en attendant je me rationne un peu, mais pas trop car cette montée est exigeante. J'aurais dû prendre mon camel. Bref, une fois en forêt ça va mieux, et puis on sent le sommet proche. Avant de l'atteindre, le chemin fait un replat en "balcon" (faut le dire vite hein on n'est pas en montagne non plus) offrant ainsi un peu de répit et une super vue sur les Monts du Lyonnais. Par contre au sommet du Crêt, atteint après 1h de montée, il n'y a rien à voir, à part des sapins.

Vue sur les Monts du Lyonnais depuis le Crêt de Montivert

Pas de paysage à admirer au sommet alors je poursuis en direction du col de la Croix de Montvieux, et là, j'ai de la chance, le garçon du restaurant du col est sur le pas de sa porte, comme s'il m'attendait, et, très sympa, il remplit mes deux bidons de bonne eau bien fraîche !
L'étape suivante n'est qu'à 3 petits km de là : le lieu appelé Château de Bélize, via un joli sentier légèrement vallonné, avec vue sur les Trois Dents et le Crêt de l'Oeillon (souvenirs du Pilatrail...), alors que le ciel se couvre, ce qui n'est pas plus mal.

Sur le site je n'ai finalement pas vu grand chose des restes du château mais je n'ai pas vraiment cherché à explorer non plus, j'étais déjà satisfait par se joli sous-bois à l'ambiance particulière.

Drôle d'arbre vers le Château de Bélize



Et maintenant, une bonne descente, pas trop technique, mais un peu fatigante quand même, jusqu'à Sainte-Croix-en-Jarez où je prends quelques minutes pour refaire le plein d'eau au robinet du parking et pour faire quelques photos de ce village classé.



Et ça repart, en côte, car la prochaine étape c'est la Croix de Marlin et ses gros rochers mystérieux. Pour y accéder il faut s'élever d'un peu plus de 200 m en 3 km dont le dernier est plutôt velu, surtout que je commence a être quand même un peu atteint. Donc j'y vais doucement et je profite des premières pentes pour admirer la vue sur Sainte-Croix-en-Jarez et sur le Crêt de Montivert.

Sainte-Croix-en-Jarez au pied du Crêt de Montivert


La vue
La Croix de Marlin


Il y a un petit replat vers Jurieux, puis vient le dernier km d'ascension sur un chemin bien raide sur lequel je trouve un bon rythme. En haut, à 657 m, les roches de Marlin ne sont pas très spectaculaires, mais la vue est sympa. Je me fais même l'aller-retour de 500 m jusqu'à la Croix.



Le barrage de Couzon
Il n'est pas encore 14h, je suis dans les temps pour mon train de 15h06, j'attaque la descente. Je suis un peu fatigué mais tout va bien jusqu'au Couzon. Mais là, pour trouver le sentier qui franchit la rivière ça se complique. D'abord je longe la route, et voyant sur ma montre que je ne suis pas où il faut, je sors la carte... bon sang mais c'est bien sûr, il fallait prendre le sentier sous le pont. OK, j'y vais. Le GPS me dit que je ne suis encore pas où il faut, mais il perd un peu le fil, et moi aussi, je m'entête bêtement sur ce joli sentier jusqu'à tomber nez à nez avec le barrage de Couzon ! Je suis donc allé à l'opposé de ce qu'il fallait... je crois que je ne suis plus très lucide là... Bon ben demi-tour, retour au petit pont. Je tente un autre sentier, mais c'est une impasse qui me ramène sur la route. Zut, retour au pont en marchant le temps de bien regarder la carte. Et voila je trouve enfin le bon sentier, juste à droite après le pont, en descendant le long de la rivière que je franchis ensuite à gué en marchant sur des pierres. Je suis sur le bon chemin, de retour dans la zone de trial. Sauf qu'il faut remonter maintenant et ça a beau être court, ce sont les plus gros pourcentages de la journée, ça pique !
Il ne reste ensuite plus qu'à se laisser descendre le long de la route jusqu'à Rive-de-Gier, mais avec la vingtaine de minutes passée à jardiner je sais que je n'aurai pas mon train et qu'il me faudra attendre le suivant pendant une heure. Tout ça m'a achevé, plus beaucoup de forces ni de motivation pour les deux derniers km. Je finis en roue libre pour me poser à un bar près de la gare, une bonne pinte-pêche en attendant le train ça fait du bien après 5h15 et 37 km d'efforts !







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